Eveil culturel : kit de survie à l’usage des parents

Avez-vous déjà visité un musée avec vos jeunes enfants ? Les avez-vous déjà initiés aux œuvres de la littérature classique ? Pas facile de capter leur intérêt, car une histoire ou une visite guidée trop longues dépassent leur capacité de concentration (un quart d’heure, c’est déjà pas mal !). Les aider à créer des souvenirs sans les dégoûter de l’art et de la littérature est donc une affaire délicate.

Optez pour une visite brève ou entrecoupée de pauses.

Concentrez-vous sur une œuvre ou un artiste en particulier, par exemple.

Préparez l’enfant à la découverte culturelle qui l’attend.

Vérone est une ville de Roméo et Juliette. Florence est une ville de Dante. Commencez à poser les jalons d’une histoire avant d’aller prendre des photos sur le balcon de Juliette ou visiter l’église de Dante

Misez sur l’interaction.

Voir une œuvre ne va pas forcément marquer l’esprit de votre enfant. En revanche, le fait d’en parler, de s’y projeter en tant qu’auteur ou un personnage, de laisser libre cours à sa fantaisie, permet de se l’approprier et de le mémoriser. Qu’est-ce qui peut intéresser un enfant ? Compter les animaux sur un tableaux, chevaucher un lion en marbre, ou renommer une rue ou une place célèbre à sa manière…

N’imposez pas vos goûts.

N’attendez pas à ce que vos enfants aiment la même chose que vous, ou mémorisent tel quel tout ce que vous leur avez raconté. Les souvenirs les plus tenaces sont avant tout liés à des émotions fortes. Et si lors de votre voyage à Florence vous vous extasiez devant la beauté de la mosaïque en marbre de Santa Maria del Fiore, votre enfant mémorisera peut-être la tonalité de la langue italienne, le goût des pâtes au lampredotto, les pigeons de la Piazza della Signoria qui lui ont piqué un cornet de glace. Ce sont ces souvenirs-là qui auront de la valeur et seront gardiens des liens familiaux et de la chaleur humaine.